De génération en génération, la famille de Marion Moulin s’est transmise son amour de l’art. L’artiste a passé son enfance à dessiner dans l’atelier de son père. Après une carrière dans la mode et avoir parcouru le monde, c’est tout naturellement qu’elle est revenue à sa passion: la peinture… à laquelle elle consacre sa vie. Une passion qui lui permet d’exprimer ses visions du monde dans la plus grande liberté, valeur qu’elle a sans doute de plus chère au monde.

Pour saisir la richesse et l’éclectisme des mondes de Marion, il faut voir ses yeux. D’un vert sombre et profond, fendus d’éclairs d’or, lumineux, pareils aux couleurs sacrées de l’enfance. La source de ses visions se trouve là: dans ce conflit. Il donne lieu à l’expression de ces corps et de ces visages à la chair meurtrie par leur histoire, à ces indiens aux couleurs vives de la noblesse et de la spiritualité sauvages, à ces natures affranchies de tous codes telles que l’enfant rêveur les perçoit, à ces collages minutieux d’écolière buissonnière révélant l’ADN d’existences de notre monde moderne, à ces magmas de matières qui nous plongent au coeur de la beauté des cinq éléments originels, ou encore à ces mondes virtuels teintés d’ésotérisme. Les mondes de Marion Moulin se dessinent au gré de la liberté qui gicle dans ses veines, et de son coeur qui n’a pour idéal que d’exprimer de la manière la plus brute et intuitive ce qu’elle ressent.